Tour de Pramotton
 
    Introduction
Description
"C'est donc a ce fameux heros que la posterité à l'obligation d'avoir rendu aisée, dans cette première advenue du costé d'Italie, une route qui ne pouvait etre auparavant que rebutante et tres penible, puis qu'elle traversoit, a ce qu'on croit, par la hauteur des montagnes, depuis le lieu de Vert et de Champorcher, a Fenis et a Saint Marcel, parce que l'on y decouvre aussi del pavés et autres vestigies, des grands chemins qui donnent quelque probabilitté a cette tradition".
(C'est donc à ces héros célèbres que la postérité a l'obligation de reconnaissance pour avoir rendu praticable, dans ces premiers voyages vers l'Italie, une route qui auparavant ne pouvait se présenter qu'inhospitalière et difficile, comme on le croyait, au milieu de hautes montagnes, après les lieux de Vert et de Champorcher, de Fénis et de Saint-Marcel, car on y découvre des pavés et autres vestiges, des grands chemins qui donnent quelque probabilitté à cette tradition).
Description architecturale
La Tour Pramotton, la première du Val d'Aoste pour ceux qui arrivent de la plaine du Canavese, se dresse sur un promontoire rocheux et est accessible par une bonne marche.
 La tour a un plan hexagonal, les angles étant constitués de grandes pierres de taille équarries et les murs de pierres plus petites ; ce fait rend plausible l'hypothèse selon laquelle la tour a été construite en réutilisant des matériaux récupérés d'une tour précédente.
 La porte d'entrée de la tour se trouve à environ quatre mètres au-dessus du sol ; à l'intérieur, la tour était divisée par des planchers en bois.
Historique
Historiquement, la Tour de Pramotton, également connue sous le nom de Tour de Bellegarde ou Torre d'Aviès (= d'avis), appartenait à l'origine au Mandat Royal de Bard ; en 1214, elle fut partagée entre Hugues de Bard et son frère Guillaume de Pont-Saint-Martin, avec les prétentions légitimes du premier. Il semble que, lorsque ce dernier perdit le fief en 1242, la tour revint aux Savoie, mais un document daté de 1277, faisant état d'un accord entre les seigneurs de Pont-Saint-Martin et Philippe de Savoie, jette un trouble sur l'histoire de cet édifice. En effet, il semble que la tour ait été construite peu de temps auparavant : "[...] sur la bastie nouvellement édifiée d'ordre dudit comte au dessus de Donnas". En réalité, il est difficile de supposer que la construction (bastie) a été édifiée ex-nihilo ; il est plus crédible qu'une tour antérieure existait à Vert avec la fonction d'envoyer des signaux au château de Pont-Saint-Martin. L'examen des structures de maçonnerie permet d'affirmer que la tour actuelle, construite dans la seconde moitié du XIIe siècle, a été bâtie avec des matériaux de récupération, très probablement de la tour préexistante.